Hirillë Rutha Andramaloth

NOM ❧ Andramaloth, vous savez cette famille étrange qui passe son temps à flirter avec les plantes ?  PRÉNOMS ❧ Hirillë Rutha SURNOM(S) ❧ Peu s'y risquent, mais "La folle furieuse" est généralement le surnom le plus employé. Seul certaines personnes ont le droit de me nommer "Ruth". ÂGE ❧ 36 ans EN CE MOMENT JE SUIS A ❧ Dans une taverne, de l'Autre Côté, probablement à jurer comme un charretier contre un serveur incompétent. Sinon cherchez du côté des jardins. ORIENTATION SEXUELLE ❧ Hétérosexuelle, même si en réalité je m'en fiche pas mal, l'amour est une perte de temps. STATUT CIVIL ❧ Célibataire et je sais que ce statut est sujet de moqueries à mon âge. Je n'ai juste pas trouvé la personne assez intelligente digne de me suivre jusqu'à la fin de mes jours. MÉTIER ET/OU ÉTUDES ❧ Apothicairesse-guérisseuse, je maitrise le nom et les utilités de chacune des plantes de ce monde. Le premier qui me qualifie d'infirmière ou de sorcière n'aura probablement pas le temps de prononcer autre chose. GROUPE ❧ Théière. SOSIE ❧ Katheryn Winnick

Caractère

Tout le monde vous le dira : je suis loin d'être une demoiselle en détresse et ce n'est pas parce que je suis blonde qu'il faut le penser. L'impulsivité, voilà tout mon problème, j'ai le sang chaud et ce n'est pas convenable pour une dame, surtout que je peux être violente, créer une bagarre qui dérape dans une taverne et arracher les cheveux pour une bêtise. Les bonnes manières ? On a beau eu me les enseigner encore et encore, rien à faire, ça ne rentre pas. Du vent et ce n'est pas la politesse qui m'a appris à survivre et utiliser mes mains. J'ai pris la place du grand frère, de l'homme dans la famille alors que je n'ai rien d'un homme. J'ai aussi tendance à vite tourner les choses en obsessions, à user de mes charmes pour arriver à mes fins, bien que jamais personne n'aie poser la main ou quoi que ce soit d'autre sur mon corps. Ma vertu m'appartient et elle reste précieuse contrairement à ce que l'on pense. Enfin ceux qui s'y sont risqué en sont ressorti avec une main en moins. A votre avis pourquoi je n'ai pas de mari ? Je ne suis pas vieille fille seule parce qu'on ne veut pas de moi, je veux juste m'assurer d'avoir quelqu'un digne de confiance et qu'importe ce que répètent les commères. Je n'ai plus de père pour m’offrir à autrui, je m'appartient donc.

Mais je peux me révéler douce et aimante à ceux qui le méritent. Je sais, ils sont rare, je reste méfiante et en particulier avec les étrangers. A vrai dire il en faut beaucoup pour avoir ma confiance et à ce jour, ma sœur est la seule et l'unique. Je suis peut-être un brin surprotectrice avec ceux que j'aime et apprécie, mais sachez que je n'ai pas un mauvais fond. J'aime aider les gens, leur donner de quoi se soigner et voir leurs sourires reconnaissants. Les vies sont précieuse et même si je suis belliqueuse, je n'aime pas la cruauté, les larmes de désespoir et la douleur des blessures injustifiées.

 

Questions

CE QUE JE PENSE DE LA POUSSIÈRE ET DES DAEMONS ❧ Elle m'est indifférente. Ma vie est très bien comme elle est et je ne vois pas trop la différence entre avoir un animal de compagnie qui s'infiltre dans ma tête ou non. Certes je reste curieuse et j'aimerai en savoir plus, mais je peux très bien m'en passer.
CE QUE JE PENSE DE TELGRAM ❧ Je ne sais pas quoi en penser, à part des histoires, je ne connais pas grand chose de ce monde. Tout y a l'air si froid et réglementé. Y a-t-il des plantes inconnues là bas ? Des remèdes étranges et inconnus plus avancés que les nôtre ? Vu comment ils traitent leurs criminels, ça ne me donne pas vraiment envie d'y vivre, même si j'aimerai me faire ma propre opinion.
CE QUE JE PENSE DES AMPUTES ❧ Ils sont étranges avec leurs bestioles. Je ne comprends pas pourquoi on les fait souffrir de la sorte, ils sont inguérissables, cassés et rien ne semble les apaiser définitivement, le thé n'est que temporaire. J'aimerai comprendre comment réparer ce mal. Une chose est sûr, je ne leur fait pas vraiment confiance, ils ont commis des crimes à ce qui paraît et on ne peut pas dire que j'ai eu de bonnes expériences avec eux.

NOM DU DAEMON ❧ Je ne suis pas certaine, ça doit être quelque chose comme Bessageth, enfin ça termine en "eth". APPARENCE A LA NAISSANCE ❧ Je n'en sais en réalité rien du tout, on a préféré me cacher son apparence pour que je ne me repose pas sur un faux espoir. MANQUE ENGENDRE ❧ Beaucoup prétendent que l'absence de ma soi-disant âme a influencé mon comportement, ma façon de voir les choses et surtout enfermé ma grâce, mes bonnes manières et ma féminité dans une petite boite hermétique. EST-CE QUE JE VEUX LE RETROUVER ? ❧ J'ai appris à vivre sans, mais je reste curieuse de voir quelle sensation cela fait de prendre son âme entre ses doigts, d'être deux pour faire un tout, d'avoir cette voix constante dans mon esprit. Ça doit être étrange, d'autant plus que je juge mes pensées personnelles.

Anecdotes

❧ Je me promène souvent pieds nus, j'aime sentir l'herbe sous mes orteils et ne supporte pas être enfermée dans des chaussures. ❧ J'ai été interdite de mettre les pieds dans les tavernes et salons de thé à de nombreuses reprises, mais à force de persévérance et de stratagème, je finis par y entrer de nouveaux. ❧ J'aime laisser les rumeurs sur mon compte courir, ma préférée est celle qui prétend que j'ai été élevée par des bêtes sauvages. ❧ Je ne supporte pas qu'on me considère comme une demoiselle faible et en détresse, tout comme je déteste qu'on me traite de vieille fille célibataire. ❧ Je suis séductrice et prétend avoir eu de nombreux amant(e)s, en réalité je suis toujours vierge et immaculée. ❧ En plus de maitriser tout ce qu'il y a à savoir sur les plantes, je suis une bonne chasseuse et maitrise les armes, mieux, je sais travailler la terre et cultiver. ❧ J'ai tendance à jurer comme un  pirate, un langage plus qu'inconvenable pour une dame, enfin damoiselle. Pire, je suis souvent la source de conflits et bagarres. ❧ Je ne supporte pas les enfants, ça chouine, ça hurle, ça me donne la migraine. ❧ Les escargots m'horripilent, ils sont immondes, gluants, visqueux en plus de baver sur de trop nombreuses plantes. ❧ Je fabrique de la gnôle aromatisé au thé, une boisson qui a son petit succès.

Ma vie, mon histoire

La neige perlait dans les airs, se déposant sur les plaines de ce monde qu'on nomme Wonderland. Je suis née un jour glacial, probablement le plus froid qu'il n'y ait jamais eu dans ce monde, le monde qui fait peur aux étrangers, qu'ils craignent alors que ses paysages sont les plus merveilleux. J'étais la première fille de mes parents, leur premier trésors aimé et choyée, bien qu'ils auraient préférer un héritier mâle, comme tout le monde. Ma mère était médecin, enfin avec des techniques plutôt naturelles et rudimentaires. Mon père apothicaire et dans la famille de ce dernier, la profession se transmettait de génération en génération.

Jamais je ne su quelle apparence avait mon âme lors de mon premier cri, avant qu'elle ne disparaissent pour probablement ne faire qu'un avec moi-même. C'était une tradition dans notre famille : ne pas alimenter ce genre de chose, de rêveries inutiles. Je me suis faite à cette idée, de n'être qu'un. Pourtant, lorsque j'étais encore une petite bouille blonde galopant dans les champs, j'étais fascinée par les Daemons, par ces étrangers qui venaient de loin avec ces animaux fascinants. J'avais cette envie viscérale de caresser leurs fourrures, leurs plumages, mais jamais je ne pu, apparemment c'était interdit. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi, pour moi, tout animal aimait les caresses, surtout ceux proches de l'homme.

Les choses ont pourtant fini par changer, tout s'est transformé une fois que Elindille est née, petite chose fragile et bruyante dans les draps, sortie du ventre de mère qui s'était arrondit comme par magie, comme si elle avait bu du thé à outrance. Elindille était devenue une compagne de jeu, une sœur aimante et je connaissais le secret de son Daemon. Je l'avais vu apparaître et s'éteindre aussi rapidement que la neige fond au soleil. Mère m'a fait jurer de ne jamais rien dire et je teins ma promesse malgré son insistance une fois en âge de parler. Encore aujourd'hui, la question revient de temps à autre. Ma curiosité envers ces étrangers et leurs âmes était passée, changée en jeux, en doigts se glissant dans la terre, en genoux écorchés, en balades avec notre père qui nous apprenait peu à peu son métier. J'étais plus élevée comme un fils que comme une fille, apprenant à me salir les mains et m'endurcir au lieu de passer des heures à coudre au coin du feu.

Jusqu'au jour fatidique où Père tomba malade, un mal que toutes les plantes de l'univers ne pouvaient guérir, un mal que notre ne mère ne pu soigner, un mal qui tue lentement et qu'on ne peut arrêter. Parfois la vie nous joue des tours, elle fait tomber les gens comme des feuilles d'arbres, juste pour passer le temps et regarder leurs proches pleurer. C'est là que tout à déraillé, à ce moment précis où les mots "Rutha, veilles sur ta sœur et ta mère tu veux ? Tu dois être courageuse." retentirent.

Je me suis considérée comme responsable de la famille, prenant le rôle de père à sa mort. J'étais trop jeune, beaucoup trop jeune et mon caractère tempétueux ne faisait que grandir de jour en jour. Je voulais subvenir à nos besoin, voulais apprendre comment cultiver quelques récoltes pour l'hiver, comment chasser pour récolter quelques pièces en plus, voulait pouvoir nous défendre au cas où l'un de ces "amputés" déciderait de s'en prendre à ma mère et ma jeune sœur. Les bonnes manières s'estompèrent au fil des années, la douceur laissa place à la franchise, à la méfiance, au grand damne de ma mère qui voulait que je devienne une femme mariée et exemplaire, choyant plusieurs enfants et les voir grandir. Je ne sais pas trop ce qui m'a pris de refuser des unions, de vouloir garder ma vertu. Peut-être que j'avais peur de les abandonner, peur de m'engager, peur d'avoir un homme pour subvenir à mes besoins alors que j'étais autonome et incapable de me poser sur une chaise pour de longues heures, peur d'entendre mes enfants pleurer et ne pas savoir quoi faire. Je le sais, je ne suis certainement pas un bon exemple de mère.

Il y a pourtant eu une exception, un étranger à la voix suave et aux yeux clairs. Il parlait bien, il présentait bien, peut-être un peu trop à mon goût. Au début la méfiance était de mise, mais suite à la perte de son Daemon, je ne pouvais m'empêcher de vouloir le réparer, reconstruire ce quelque chose qui semblait inguérissable. J'ai fini par m'enticher, comme une adolescente idéaliste en proie au fantasme du Prince Charmant. C'était idiot, stupide, immature, puéril, à vomir, surtout lorsqu'il me faisait croire à des sentiments ridicules. J'étais prête à lui demander de rester, prête à lui demander sa main, prête à vouloir vivre le restant de mes jours avec. Enfin jusqu'au jour où il promit également monde et merveilles à Elindille, prêt à ôter la pureté de ma jeune sœur. Hélas nous n'étions pas les premières et seules victimes de ses belles paroles et gestes trop tendres, il semblait être tellement cassé, qu'il tentait de se réparer en abusant des femmes, les réduisant à l'état pur et simple de courtisanes sans la moindre vertu. Il ne faut certainement pas faire un dessin pour imaginer ma rage. Je n'avais qu'une pensée : le déchiqueter, le réduire en miettes, le donner à manger à ces immondes escargots, lui crever les yeux, lui faire subir mille et une fois la perte de son Daemon. Je voulais qu'il meurt lamentablement dans ses propres déjections. Forcément, comme un petit animal faible et peureux, il avait pré-senti la tempête et était rentré dans son monde. Il a bien intérêt à ne jamais revenir sur ces terres, ne jamais reposer le regard sur Elindille ou même penser son nom.

Depuis ce jour, ce n'est plus la crainte, mais la confiance qui m'empêche de franchir le pas, pas un homme ne mérite notre main, aussi beaux sont leurs vêtements et leurs sourires. Ma réputation s'est forgée peu à peu et si humainement parlant elle n'est pas la meilleure, j'excelle au niveau de ma profession, je suis respectée pour mes remèdes au sein de notre monde.