AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Messagerie
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez
 

 (empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Anonymous
Invité

Invité


(empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame Empty
MessageSujet: (empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame   (empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame EmptyVen 13 Nov - 12:05

VEÏLYNN & EMPYR

You got me sprung and I don't care who sees




À bien peu de détails près, la journée était identique à celle de la veille, et certainement annonciatrice de la même routine du lendemain. Cercle vicieux qui ne connaissait de répit, de variations extrêmes, ni même de porte de sortie. Infini invariable, plongeant la si peu délicate poupée dans un état d’ennui mortel, la joue reposant sur la paume de la main, les lèvres teintées d’un rouge carmin glissant l’une contre l’autre à la recherche d’un nouveau mouvement qui cacherait l’inconfort. Il était tard, le soleil nul doute, n’allait tarder à rejoindre sa dulcinée pour un bref moment de rencontre avant de sombrer de l’autre côté de la Terre, la pendule du bureau elle-même confortait la pensée, ses aiguilles ayant dépassée l’horaire de sortie des premiers employés depuis longtemps, marquant cette fois le rappel de sa propre débauche, sans qu’elle n’y accorde plus qu’un regard outré et passif : il y avait encore bien trop de travail, trop de dossiers à ranger, d’autres à marquer du sceau du Collège… La liste des tâches était longue, bien trop pour y accorder l’honneur de citer un à un les travaux. Toutefois, la benjamine Nivrail s’activait à prendre son temps pour accomplir la perfection, quand bien même le poste la répugnait : elle n’avait guère eu le choix en matière de travail une fois ses études achevées : le curriculum vitæ semblait insister sur ses frasques d’antan, et plus particulièrement encore sur son bref passage de l’Autre Côté. Un autre aurait put s’en sortir avec bien plus de facilité, hélas, être l’enfant d’une des familles fondatrices de Balgram n’était en rien un passe-droit : à titre d’exemple, elle avait écopé d’une semaine de sentence, et la punition ne s’était achevée une fois rentrée dans le cocon familial. On l’avait confiée au bon soin du Département des Passages, sous les ordres directs d’un membre de la famille rivale de la sienne, Empyr Balshilek. Une excellente manière de la punir, tout en ennuyant assurément l’homme. Depuis lors, la courtoisie se lisait sur le bout des lèvres, mais les rapports étaient tenus au strict minimum. Accord tacite.

Rehaussant finalement le faciès, le regard émeraude s’attarda plus de quelques secondes sur la plateforme du temps, la réflexion sur le bord de la lippe. D’ici quelques instants, celui à qui elle devait rendre des comptes, mais aussi pourchasser pour obtenir la signature, ne tarderait plus à pousser la porte. Il en allait bien souvent ainsi lorsqu’il œuvrait à l’extérieur. Avisant la pile de dossiers trônant sur le troisième secrétaire de son bureau, la satisfaction vint étirer ses lèvres sanguines, éclat amusé du travail qui attendait encore les deux protagonistes. Et comme si la pensée lui avait échappée à haute voix, une silhouette à la robe rubis s’étira à ses côtés, sa voix profondément masculine caressant son oreille. « Ça t’amuse de le tourmenter n’est-ce pas ? » Un léger gloussement chatouilla sa gorge, les bras tentant de rejoindre le plafond. La question n’en était pas une, affirmation légèrement détournée. Sa silhouette déserta le siège sur lequel elle avait prit place sans aucune convenance. Son bureau, sa façon de le gérer. En témoignaient les trois pupitres sur lesquels étaient rangés plusieurs dossiers, chacun d’une manière spécifique. Nul n’était autorisé à y toucher, pas même Balshilek, dont on pouvait gager qu’elle n’hésiterait pas à lui hurler dessus s’il osait déplacer d’un seul des dossiers. Jusqu’alors, ce n’était jamais arrivé. Fort heureusement. Enfin, le signe tant attendu du retour de son employeur, et le silence se fit. Veÿlinn savait qu’il ne s’arrêterait pas à son bureau, rejoignant directement le sien. La plupart du temps, comme ce jour, il était préférable que ce soit ainsi… À l’abri des regards, la benjamine Nivrail n’était pas le modèle de perfection que l’on voulait faire croire au monde. Les pieds nus, elle se permettait d’arpenter son bureau sans gêne aucune, et sa manière de travailler pouvait en choquer plus d’un, assurément.

Elle n’eut qu’à tendre l’oreille, pour finalement confirmer le fait qu’il avait rejoint son antre, lui donnant tout loisir de se préparer à la rencontre imminente. Ajustant ses cheveux au mieux, elle prit le temps de lisser sa robe noire par la suite avant d’enfiler les talons qu’elle n’avait pas portés de la journée, ou seulement lors de la pause déjeuner. Ses mains s’emparèrent de la pile de dossiers, puis le claquement des talons annonça sa venue imminente. Elle n’était pas la secrétaire de l’homme, toutefois, elle n’avait suffisamment confiance en personne pour confier ses archives, ses confirmations de passages. Prit-elle seulement la peine de frapper ? D’un léger coup seulement, audible seulement à qui voulait vraiment l’entendre. Petite souveraine qui s’avance et dépose les archives sur le bureau. « Monsieur Balshilek, bonne journée ? Ces dossiers attendent votre signature. » La réponse à la question lui importait-elle seulement ? Seul le résultat comptait réellement. Elle ne prit que le temps de s’éloigner de quelques pas, lissant ses lèvres carmins avant de finalement se perdre dans l’observation des lieux. Là encore, la même routine, le même procédé. Il n’y avait aucune réelle chance pour que cela change n’est-ce pas ? Ni les mots échangés, ni les gestes évités.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité

Invité


(empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame Empty
MessageSujet: Re: (empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame   (empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame EmptyJeu 19 Nov - 21:18

Veïlynn & Empyr

The place was made for all of us, together. I wanted to surprise you. And you...You wanted to surprise me. I have let you know me. See me. I gave you a rare gift. But you didn't want it.



(empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame Bureau10Le pas est martiale, la démarche décidée. Il passe, et repasse au travers de ces rues habitées uniquement des âmes de ses passeurs, passe en revue ses troupes d'un regard critique, sert davantage les dents en voyant ses détails qui ne lui plaisent pas, n'en sourit pas plus quand tout semble parfait. Le voilà général de ces troupes qui sont les siennes sans vraiment l'être, rien d'autres qu'un expiatoire à sa propre médiocrité, rien de plus qu'une punition infligée pour ne pas être aussi bien qu'on l'aurait souhaité. Rien n'échappe à Empyr. Jamais rien ne lui échappe si ce n'est le déroulement de son existence, celle-la même qui lui file entre les doigts sans qu'il n'arrive à la rattraper. Fluide et incertaine. A jamais plus fuyante qu'elle ne le semble à l'instant qu'il surmonte, au moment qu'il hante de sa présence trop envahissante.Il finit par hocher la tête d'un air décidé, regarde un peu trop absent ces hommes se disperser, reprendre place au bas de leurs postes, en faut de leurs miradors, et dans l'ombre de cette responsabilité qui leur incombe. Qui lui incombe. Il est fatigué, épuisé par cette rigidité qu'il impose, cette froideur qu'il fait voir. Il se glace les sangs à l'idée même qu'il pourrait en devenir fou à force de tout ravaler, de ne jamais rien en montrer. La folie le guette, elle le dévore un peu plus chaque jour durant. Il se sait impuissant face à cette étrange avancée dont il se fait la victime, comme désarmé face à un mal invisible qui l'assaille sans jamais lui offrir un répit. Il souffre autant qu'il peut se sentir meurtri de cette situation mais, toujours, se meut d'un silence macabre.

Moment étrange vécu dans un flottement, léthargie surréaliste qui le plonge dans un monde qui lui appartient sans vraiment sembler réel. Curieuse réalité qui le submerge de quelques pensées oniriques, et le noie de ces rêveries lointaines auxquelles il se rattache pour ne pas s'effondrer. Machinerie mise en branle sans que rien ne puisse sembler l’arrêter, il se mure dans le mutisme, se fige dans son exile, et ne répond déjà plus aux dernières invectives de quelques passants outrés. Il ne s'en inquiète pas, ne s'en offusque pas, se contente de retirer machinalement son chapeau pour saluer ces autres qui se débattent avec la rudesse de leurs comportements. Rage outrageante qu'on lui impose dans cette politesse nonchalante qui les afflige. Sourire parfait esquissé sur ses joues étirées, il n'est que l'habitude pour le faire mourir d'avantage, pour achever ce restant d'existence qu'il ne fait que subir. Souffle sur souffle, comme pas à pas, il traverse cette ville sous les regards scrutateurs, sous les « on dit » qu'il ne peut entendre.

La lourde porte sculptée dans le bois de chêne cède sur son passage, et les lourds battants en se refermant manquent de happer Belladona. Sa démarche pataude n'a que trop de mal à suivre les larges et vives enjambées de son tout. Elle peste son mécontentement, le somme de reporter son attention vers elle, vers son existence. Le pincement est sommaire, mais bien réel. La réalité l'assaille dans cette fugace douleur qui le prend. La machine cesse son avancée, elle cesse d'abattre les mètres pour fondre dans un certain immobilisme. Tranquillement, son autre se rapproche de lui, elle lui jette ce regard soupçonneux auquel il ne répond que par un profil fuyant. Elle sonde les pensées de sa moitié, lit en lui comme dans un livre ouvert, et bientôt renâcle en sentant tout ce qui vient encore bousculer ses méninges. Elle se bouscule à l'aide de son large corps musculeux, grogne un peu, juste assez pour lui faire comprendre qu'il n'a en aucun besoin de polluer ses pensées de ces cruels mensonges et autres vanités dont il arrive à se persuader. Il se dit alors, le temps d'un instant, qu'elle a bien raison sa moitié, bien raison de lui imposer cette image qu'il doit garder, qu'il doit imposer. Il se reprend, redresse les épaules à peine plus, se guinde d'avantage dans cette outrageante présence qui le caractérise. Demi-sourire, un peu lunaire, qui s'esquisse tandis qu'il pousse les portes de son bureau.

Il en retient, cette fois-ci, les battants pour laisser passer la terrible Belladona qui, déjà, vient s'enrouler dans un coin ombragé du dit lieu. C'est sa place, son royaume, son univers au cœur de cette hostile large pièce qu'il domine de sa présence. Habilement, il se défait de son complet sombre, se délivre de ce carcan sociétale qui ne fait que d'avantage montrer sa position, son nom, sa fierté. Il le pend soigneusement à ce porte manteau où pendent déjà un parapluie et trois chapeaux qu'il ne porte que trop rarement. Coquetterie raffinée dont il ne semble pas tellement friand. Bientôt, la lourde respiration de Belladona se fait entendre. Elle s'est endormie, comme bercée par ce soudain répit qu'il s'impose, et dans lequel il repose quand il se trouve de nouveau envoûté par les parfums de ses habitudes, par les ondes de sa quiétude. Il sourit tendrement, et un peu moqueur à l'égard de ces ronflements qui emplissent bientôt l'air. Lentement, l'air enfin posé, il prend place à son bureau et pose enfin son regard sur les dossiers qui y sont éparpillés. La journée, pour lui, est encore loin d'être terminée.

Belladona s'extirpe de son sommeil, montre les dents, annonçant l'arrivée imminente d'une présence non-souhaitée dans le claquement infernal des talons sur les marbres du couloir. Il siffle et persifle tandis qu'un coup vient à peine résonner dans son antre, et sans même qu'il eut le temps de répondre quoi que ce soit à cette impudente intruse, elle s'immisce dans son univers. Elle se fait conquérante en ses terres. Elle se fait reine en un territoire qu'elle n'envisage pas même concrètement. Indigente qu'il regarde les mâchoires serrées, crispées d'un énervement qu'il sent monter sans pouvoir le surmonter. Nul réponse ne vient agrémenter les questions qu'elle pose dans une politesse feinte,  pas même un regard assaisonné de quelques fureurs dénonciatrices. Le silence règne tandis qu'il vient prendre les dossiers nouvellement posé sur son bureau, il en observe les titres, les noms, les grandes lignes, s'arme de son stylos pour mieux venir gratter le papier de quelques initiales savamment ouvragées du bout de sa plume d'acier.

Ses yeux, néanmoins, finissent par se relever pour croiser la silhouette de la jeune femme qui se tient devant son bureau. Il remonte jusqu'à son visage pour y croiser le carmin de ses lèvres ensanglantés. Le souffle se fait un peu plus court, et le regard, jusqu'alors dénonciateur tout autant qu'accusateur, se fait fuyant. Il déglutit, et c'est à Belladona de venir se placer entre son reflet et cette présence qui se fait vindicative. Le change se donne, et les parties encourent autant de défaites que de cruelles victoires. Infamies jetées sur le grenat qui l’envoûte, le berce, le ferait tomber  d'autant d'obsessions que d’écœurements. Le geste se fait calculé autant qu'il peut être minutieux quand il est réalisé par cet homme là, et tout vient à s’arrêter quand il pose sans un bruit son stylos sur l'érable de son imposant bureau. Les mains conjointement posées sur le bord de son bureau, il se laisse aller sur les cuirs de son large fauteuil pour mieux la regarder. Densément. Intensément. Ostensiblement rattrapé par cette écarlate vision qui l'emprisonne.

Sa langue claque contre ses dents, et l'allure se prend de quelques nonchalances feintes. Jeux faits d'autant d'illusions que de mensonges qu'il offre au monde autant qu'il peut se les offrir à lui même. Il finit néanmoins par desserrer les mâchoires, par éluder les silences qu'il s'impose dans son humeur contrariante. «Un petit tour du propriétaire peut être ?! », énonce-t-il de cette voix grave marquée de son cynisme naturel. Extatique sensation qui grandit, sans cesse, jusqu'à en faire exploser la sensation d'être un fauve affamé qui se nourrit de l'image qui se fait mouvante sous son regard acéré. « J'imagine qu'il vous siérait d'avantage que celui qui incombe à votre place.», il se mord les lèvres, réprime ce désir d'effacer ce rouge qui couvre ses lèvres. Cette extravagante couleur qu'elle arbore sans gêne, sans honte, et qui le fait mugir de quelques plaisirs coupables. De ces plaisirs dont il se rengorge et qui le dérange dans sa décence.

Le voilà de nouveau sur la brèche. Perdu entre ses passions dévorantes et les mesquineries du paraître. Il réprime ses besoin les plus primaires, n'esquive pas même les gestes les plus anodins pour mieux évacuer cette tension qui naît de cette dualité qu'il renferme. Stricte vérité que celle qui le tiraille de l'intérieur, fait voler en éclat ses dernières retenues et le pousse à quitter son immobilisme que trop figé. Il se relève avec souplesse, marche comme un félin vers cette large fenêtre qui inonde la pièce d'une lueur faiblarde. Il tourne le dos à cette envie qu'il sent poindre en lui, qui le titille de quelques désirs. Fugace besoin de jouer sur les cordes raides d'un instant périlleux, de s'évader de ses sentiers jonchés de pierres blanches. Il se l'interdit néanmoins. Il ne lui concède rien. Son regard, autant que son corps se défait de ses plaisirs grenats pour mieux subir la complainte des délices immondes d'une rue baignée d'obscurité. « Allons bon... », conclue-t-il l'air faussement absent.  

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité

Invité


(empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame Empty
MessageSujet: Re: (empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame   (empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame EmptySam 21 Nov - 23:59

VEÏLYNN & EMPYR

You got me sprung and I don't care who sees




L’enfant rebelle fait silence, se fait une joie de serrer les lèvres pour ne plus piper mot. L’absence d’intérêt pour l’homme qu’elle dérange, qu’elle perturbe certainement dans sa quiétude, l’impolitesse gravée sur chaque inspirations et chaque expirations, la posture qu’elle arbore : dignité due à son rang, à son nom. L’insolence par le regard qu’elle ne pose même pas sur sa silhouette masculine. Elle se moque de lui, se moque de son statut. Elle est son employée en ces lieux austères, mais il sait tout aussi bien qu’elle qu’à l’extérieur de ces murs, elle est son égale, la prétendante imparfaite d’un royaume prêt à l’union. Et tout autant que lui certainement, elle s’en moque. N’est parfait que celui qui veut bien l’être, et voilà des années qu’elle a clamé son désintéressement, son inimitié. Ses chaussures glissent sur le marbre, sans qu’elle ne fasse claquer les talons, symbolise l’impatience de quitter l’endroit, de se détourner de son soupirant d’infortune. Ils se haïraient sans détour si la chance daignait leur sourire, si les mots acerbes quittant leur gosier trouvait une oreille intéressée et une réponse adaptée au fiel. Hélas, les deux infants de la nuit sont bien suffisamment semblables pour s’éviter la peine, l’exercice futile : le combat ne fait que gronder dans leurs pensées silencieuses, et le regard est suffisant pour accrocher le mépris. Séduction désastreuse, vaporeuse et stérile. Seule la politesse parsemée d’un soupçon d’ironie parvient à franchir les lèvres. Les siennes ont prit la peine de bien s’habiller pour l’occasion, sans même se soucier de l’intérêt qui pourrait y être porté. Un pas de côté finalement, tandis que le papier se fait massacrer par la plume, que le sort des uns est scellé, tout autant que celui des autres.

Le renard lui, montre la dignité par la posture immobile, la queue se balançant seulement de gauche à droite, toujours avec la subtilité d’un pacha. L’œil émeraude veille attentivement son alter-égo, créature de chasse et de complots, sans montrer d’animosité ou de défi à relever. Les deux entités liées s’avèrent étrangement sages, bien que l’une ne puisse retenir ses longues jambes de dériver ci-et-là, menant son inquisition d’une main de maitre. Parfois, la belle ose tourner son faciès d’innocence vers l’employeur, l’observe quelques secondes pour mieux guetter ensuite les dossiers qu’elle doit récupérer, et se détourne avec toute la grâce de son rang… Ne prête pas l’attention nécessaire à celle qui lui est accordée. Elle aurait du. La Veïlynn aurait alors constaté du changement opéré, s’en serait étonnée puis certainement méfiée, mais elle ne réalise pas, et ses mains caressent automatiquement le tissu de sa robe, défroissent l’imaginaire. La sensualité sur le bout des ongles en un simple geste anodin. Ses pensées sont ailleurs, futilités instantanées qu’elle n’exprimerait à haute voix. Elle n’a que le temps de voir l’ombre de la créature adversaire se mouvoir, éclatant sa rêverie dans un PLOP insonore, le regard coulant jusqu’au propriétaire, l’adversaire de ses jours. Est-ce le frisson qui balaie sa colonne et l’oblige à ternir son visage d’une dureté appréciable ?

Elle tourne sur elle-même et lui fait face, comme dans l’attente d’une joute verbale à laquelle elle ne croyait plus. Les mots transpercent le vide entre eux, mais ne font que frôler la Nivrail qui déjà mesure un pas de côté, fait claquer la chaussure sur le sol avant de poser la tête de l’autre côté, l’amusement sur le bord des lèvres teintées. « Spacieux mais bien trop rangé. On dénote la maniaquerie de celui qui l’occupe et le manque de féminité qui pourrait adoucir l’endroit. » rétorque t’elle sous un étirement mielleux. La joute de l’instant, salvatrice, est lancée, et elle se fait un plaisir d’y répondre avec la politesse exigée. « Si vous souhaitez échanger, je n’y vois aucun inconvénient, je suis certaine que je trouverai de quoi aménager cet espace. » manifeste t’elle non sans sourire pleinement cette fois. Elle n’imagine pas les travers qui fourmillent, pas plus que l’effet qu’elle produit dans son insistance.

Elle se contente de l’observer, lui qui n’a pas achevé son travail et l’oblige à demeurer plus encore en sa compagnie. Torture indigne qu’elle pourrait lui rendre au centuple pour le simple plaisir de ne pas gâcher ses traits insolents. Hélas, elle se rend compte de la supercherie, fronce les sourcils avant de finalement avancer de quelques pas en sa direction. Inquiète ? Pas le moins du monde. Ses paumes se posent sur le bois sans crainte. Sortilèges sur le bout des doigts, on ne l’a pas encore désignée coupable. S’il hurle, elle saura que tout est normal. Il n’est pas dans ses habitudes de faire durer le déplaisir de leurs brefs moments d’intimité. « Est-ce que tout va bien ? » Susurre t’elle du bout des lèvres, avant de finalement s’écarter du bureau pour mieux aller à sa rencontre. À peine quelques pas de lui, à peine éloignée du tourment qu’elle provoque sans le savoir. « Y’a t’il quelque chose que je puisse faire pour votre bon plaisir Monsieur Balshilek ? » L’air est faussement doux, elle ne saurait l’être, et l’inquiétude n’y est pas, pas encore. Faudrait-il qu’il soit à l’article de la Mort pour s’intéresser définitivement à son bien-être.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



(empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame Empty
MessageSujet: Re: (empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame   (empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(empyr) ▲ I'm feeling and my pride is the one to blame
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Exploration nocturne des souterrains - Riff & Empyr
» [Flashback] The Half Killed doesn't need a kiss ☩ Ava & Empyr
» Empyr V. Balshilek ▲▼ Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Clavis Aurea ::  :: Le Passé-